Démon gardien

Stéphane entra dans la chambre d'Esther - comme à son habitude, sitot arrivé il avait entrepris de connaître les lieux sur le bout des doigts et avancait bien - et vit avec soulagement que personne n'y dormait.

Il déposa Esther sur son lit, fouilla son armoire, et sans gêne, la déshabilla et la changea. Il s'était montré odieux plus ou moins contre son gré, le plus qu'il pouvait faire était de s'occuper d'elle après l'avoir fait s'évanouir.

Il s'occupa silencieusement de préparer le reste des affaires dont elle aurait besoin pour demain, rendant là alors un service plus inmportant qu'il n'ait jamais fait pour quelqu'un.

Puis il quitta sans bruit la chambre...

Stéphane pleurait de dégout envers lui-même et s'asseya par terre après avoir fermé la porte. Il repartirait bientot sur le toit, ou il serait sur dene croiser perosnne jusqu'au lendemain. Il aurait eu sa soirée seul, mais à quel prix...

Esther ne dormait pas vraiment. Elle avait l'impression de tomber, elle tentait de s'agripper mais ses membres ne réagissaient pas. Tout ce dont elle se souvenait c'était un manque effroyable d'air puis ses paupières s'étaient refermées. La jeune fille sentit alors vaguement quelqu'un la deshabiller puis la changer. Qui était ce ?

Elle se reveilla alors en sursaut, la respiration saccadée et sa gorge la faisait souffrir. Tant de bien que mal, elle se leva et s'approcha d'un miroir. Une grande trace rouge barrait la peau de son cou. Tout lui revint alors en memoire: Elle était sur le toit avec Stephane puis celui ci s'était brusquement attaquée à elle.

D'ailleurs, où est-ce qu'il était ? Esther était seule dans la pièce. Elle s'emparra d'une écharpe pour cacher son cou puis sortit de la chambre à la recherche du jeune homme. C'était stupide vu ce qu'il venait de lui faire subir mais elle voulait comprendre ce qui l'avais poussé à l'agresser.

Elle marchait dans le couloir lorsque les bruits de sanglots brisèrent le silence. Doucement, Esther s'approcha et elle distingua la silhouette de Stephane, il était assis sur le sol. C'était lui qui pleurait.

"Stephane...Pourquoi tu pleures ?"

demanda t-elle naïvement sachant très bien qu'il ne lui repondrait pas. Prudente, Esther s'approcha encore et alla se mettre assise en face de lui.

"Pourquoi est-ce que tu as fait ça ? Si tu ne veut rien me dire, même si cela serait normal que tu t'expliques, je mettrais ce geste sur le compte de l'alcool que tu avais bu..."

La jeune fille se tenait relativement loin de Stephane, ne voulant que la scène de son agression ne se reproduise une seconde fois. Son ton amical avait disparu pour laisser place à une voix froide et séche. Esther le fixait d'un regard accusateur.

Stéphane s'arrêta subitement, effacant ses larmes d'u mouvement rageur du bras, puis l'invectiva:

"Mais ca t'as pas suffi, salope? Pourquoi tu me tournes autour? Tu veux vraiment q'je t'viole ou qje t'tabasse?"

Il fallait juste qu'elle ait peur de lui et qu'elle évite; qu'elle le haïsse ou qu'elle le prenne en pitié, Stéphane n'en avait rien à foutre. Mais si elle ne le fuyait pas après ce qu'il lui avait fait sur le balcon, il aurait tout à refaire. Et il n'était pas sur d'y ariver une seconde fois.

"Esther, j'te hais" menti-t-il, tentant d'improviser un affreux mensonge afin qu'elle le déteste et l'oublie " t'es d'aucune utilité, t'es chiante, t'es moche, j'te hais. Dégage s'teuplait..."

Alors là, c'était la meilleure. Non seulement, il l'avait étranglée jusqu'a ce qu'elle s'évanouisse mais en plus il l'insultait alors qu'elle cherchait simplement à comprendre ce qu'il avait pour être comme ça avec les autres. Silencieuse, elle se releva et s'approcha de lui encore un peu plus. La jeune anglaise le regardait.

"Non mais pour qui tu te prends toi ? Non seulement tu m'étrangles et alors que je viens te voir pour te demander des explications tu m'insultes !"

Elle se mit assise en tailleur en plein milieu de couloir, faisant face à Stephane, bien decidée à ne pas partir.

"Je partiraias pas, si tu veut tout savoir j'ai meme pas peur de toi... Sur le toit peut etre parce qu'on était seuls mais pas là. Tu te doutes bien que si je crie, quelqu'un m'entendras."

Esther le fixait toujours avec ce regard accusateur même si un sourire commencait à naitre sur son visage.

"Alors, j'attends tes explications..."

Stéphane ne savait plus vraiment quoi faire. Il était fatigué, il était dégouté de lui-même et rien de ce qu'il avait fait n'avait vraiment servi.
Il lui cracha au visage et lui répondit aggressivement:

"Et pourquoi j't'expliquerais, hein? Poruquoi t'irais pas dormir sagement maintenant? Fous-moi la paix. "

Il était résolument hostile envers elle et ne pensait plsu qu'à aller dormir. D'autant plus qu'avec ce qu'il avait bu et combien il s'était énervé, il risquait de réveiller la malédiction...

Cette fois s'en était trop. Esther s'essuya le visage et se leva lentement sans un bruit autre que celui de ses pieds nus frappant le carrelage froid. Arrivée au niveau de Stephane, elle se mit à sa hauteur et le regardait en souriant juste avant de le giffler. Ce n'était pas dans les habitudes de la jeune fille mais Stephane l'avait énervée.

"Qu'est-ce qui te prends ? Ca va pas ou quoi de me cracher dessus comme ca ? Tu ne crois pas que tu en a assez fait pour ce soir ??"

Esther se recula vivement, craignat maintenant les consequences de son acte. Mais peut etre cela avait il mit les idées de Stephane en place.

Esther avait fait une grave erreur en s'approchant.

Il se leva brusquement, avanca vers elle, l'aggripa et lui dit: "Et toi, t'as pas encore compris que je te hais? Que je veux te faire mal? Tu veux que je te viole?"

Son regard relfétait toute la rage qu'il mettait dans ses dires, mais aussi l'épuisement et la crainte de quelque chose de pire encore que la mort...

Esther eut pour reflexe se rammener ses bras contre elle et de rentrer la tête dans les épaules. Elle soutenait son regard et le repoussa violement et se cala contre le mr comme si elle cherchait à se fondre dedans. Les paroles de Stephane lui faisaient plus mal encore que ses actes. Elle l'aimait bien, elle.

"C'est ca...Retournes sur ton toit et saoule toi jusqu'a demain matin ! Tu peut même tomber du toit, je m'en fiche !!"

La jeune fille ne pensait pas un traître mot de ce qu'elle venait de dire mais elle en avait assez enduré pour ce soir.

"Qu'est-ce que tu veut ? Que je te haîsses ? Tu as donc si peur d'avoir des amis que tu tapes tout ceux qui t'adresses la parole ? Tu es pitoyable Stephane !"

Stéphane se releva prestemment. Il regarda la jeune fille fixement, puis lui rétorqua d'un ricanement faux:

"Si tu t'en fout, pourquoi donc me tournes-tu autour?"

Il fit une pause, et reprit:

"Et, petite idiote, que sais-tu de moi? Pourquoi, à ton avis, je tape les gens? Et pourquoi tu veux savoir? Tu vaux pas mieux que les autres, tu sais. T'es juste une petite chieuse, moche, collante, et qui me gêne!"

Il avanca lentement vers elle, et voyant qu'elle tentai de garder l'écart, fit un bond en avant, attrapa son pignet et cracha: "Petite chieuse! Crève!". Avant de lui envoyer une claque d'un grand revers de main, puis de la jeter au sol: "rentre chez toi, idiote!"

Il fallait finir vite. Près de la limite. Trop près... il ne faut pas qu'elle voie cela. Fuis, Esther, le démon va s'eveiller si tu continues!

Esther n'avait pas vraiment bien compris ce que venait de se passer mais elle heurta violement le sol. Elle resta un moment allongée, étourdie sur le sol puis calmement, elle se releva et lui fit face. La jeune fille essuya un peu de sang qui perlait aux coins de ses lèvres. Elle fixait Stéphane.

"Et toi ? Pourquoi tu es méchant comme ça ? Qu'est-ce qui te pousse à dire et à faire des choses qui te regrettes après ?"

Elle marqua une pause puis ajouta.

"Ne va pas me dire que tu ne regrettes pas, sinon tu ne m'aurais jamais ramennée à ma chambre..."

[Poru la crise d'epilepsie (car c'est censée en être une) je m'excuse de mes mauvais talents d'ecrivains ne rendant justice ni à la maladie ni au caractère effrayant que devrait avoir la scène...]

"Whahahaha! Tu crois que je regrette? Si je ne t'avais ramenée dans ta chambre juste pour me créer moins de problèmes après?"

Stéphane n'en pouvait plus. Il fallait en finir vite. Vite. Quitte à tenter la mort.

Il courra vers la jeune anglaise en riant, puis se laissa soudainement tomber au sol avant de se rétablir en lui faisant un croc-en-jambes. Esther s'effondra, et le garcon lui frappa le ventre. Vite...

Stéphane riait toujours. Il frappait la jeune fille mais faisait attention à ne pas frapper les endroits lesp lus sensibles. Il fallit lui faire peur avant que .. avant ...

Trop tard.

Toujours en ricanant nerveusement, Stéphane se releva, tituba, puis se mit à trembler de tous ses membres, puis s'effondra grossièrement sur le sol. Son visage gardant toujours son rictus moqueur était agité, ses yeux roulaient en tous sens; il bavait. Le démon ou le possédé semblait en lutte avec lui même, et tentait en vain de se libérer des effets du Haut Mal. La scène était affreuse à voir, le jeune homme semblait délirer, perdu.

La crise dura quelques longues secondes qui passaient chacune pour un siècle. Puis il revint peu à peu à lui. Toujours avec un sourire crispé...

Esther n'avais pas eu le temps de s'écarter que Stephane lui fonça dessus et la roua de coups. Elle se retrouva alors allongée sur le carrelage froid, pliée en deux luttant contre le mal de ventre. Puis un corps s'effondra sur le sol. Stephane avait il frappé une autre personne dans sa fuite ? Esther se releva puis resta interdite, stupefaite de ce qu'elle voyait. Le jeune garçon était allongé sur le sol, les membres secoués de spasmes. Quand les spasmes s'espacèrent enfin après de longuss secondes, la jeune anglaise s'avança doucement vers Stephane.

"Sté...Stéphane...Tu...m'en...m'entends ? Ca..ca va ?"

Il se leva lentement, couvert de bave et de sang et d'urine, ayant perdu tout controle de lui-même lors de ces longues secondes de non-existence.

"Alros heureuse, damoiselle" dit-il en essuyant la bave sur son visage, "de connaître un démon?"

Il n'attendit pas la réponse.

"De toutes facons, je vai faire en sorte que tu ne parles jamais de ce que tu as vu. T'as peur maintenant? Tu devrais."

Puis soudainement, il se mit à rire.

Et ses yeux avaient une lueur étrange,celle de l'homme qui n'a plus rien à perdre.

Il frappa Esther. Violemment, sans retenue. Encore et encore, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus tenir debout. En riant, toujours.

Puis il la souleva brutalemet et lui sussura à l'oreile: "tu sais, ce sera bein pire si jamais cela s'ébruite. Tu voudras mourir, je te le jure. Mais tu ne le feras pas, oh non, car c'est dans la mort qu'un démon est le plus fort..."

Puis il cessa de rire. Brutalement. Et se mit à courir, juste pour courir loin d'ici. Loin de ce qu'il avait fait...